Retour sur le WAQ et le Web2Day

Retour sur un printemps chargé.
Deux grosses semaines pour les passionnés de technologies comme nous. Premièrement, le web à Québec, puis le web2day, à Nantes, à laquelle nous avons eu la chance d’assister dans le cadre du parcours numérique francophone. Deux évènements avec différentes conférences qui ont nourri notre soif d’en connaître toujours un peu plus.
WAQ
De la conférence sur l’IA et la robotique donnée par Daria Hvizdalova aux exemples survoltés de design web de Vitaly Friedman, on a entendu parler de concepts qui font partie de notre quotidien. Mais on a surtout vu les déclinaisons de leurs applications concrètes.
Ça nous a donné confiance dans le web, plus beau, excitant, enrichissant, et démocratique. Ça nous a fait du bien de voir toutes ces idées et ces projets imaginés, partagés par nos homologues.
Notre constat : l’être humain ne manque pas de créativité. Là-dessus, pas de doute.

L’entreposage de l’information dans l’ADN
Dina Zielinski, Katja Minitsenka et Daria Hvizdalova, nous ont montré que notre intelligence nous permet de créer et imiter des éléments de notre environnement qui sont fabuleux. On n’a qu’à penser à l’entreposage de l’information dans des espaces de stockage aussi petit que l’ADN. Si la technologie est inaccessible financièrement, le développement de nouvelles méthodes pour encoder ce qu’on souhaite stocker dans l’ADN devrait changer la donne. Selon la chercheuse Dina Zielinski, quelques années devraient être nécessaires pour y arriver. Pas difficile à croire vu l’évolution rapide de l’intelligence artificielle et de la robotique dans les dernières années qu’a illustrée Daria Hvizdalova. Pas non plus surprenant quand Google et la Nasa promettent de nous emmener «sur» Mars.
On a aussi réalisé qu’un autre important vecteur de création est cette constante recherche d’une meilleure compréhension de nos propres comportements. En tant qu’êtres humains, on développe des outils qui nous permettent d’expliquer nos motivations, nos émotions, notre logique et nos incohérences. Ce qui nous amène au prochain point.
L’utilisation des données
Les données sont là, elles sont partout, mais leur analyse demeure complexe. Parmi les conférenciers qui nous ont marqués, Simo Ahava, Tim Wilson et Lea Pica sont venus partager les méthodes qui changent leur quotidien. Ils nous ont montré comment manipuler ces données, en retirer un maximum et les rendre compréhensibles et significatives — à nos collègues, nos boss, nos investisseurs.
Si, comme nous, l’analyse de données est un domaine dans lequel vous souhaitez vous améliorer, Tim Wilson co-anime le podcast the Digital Analytics Power Hour qu’on vous recommande.
Lea Pica nous a expliqué, une fois qu’on a fait parler nos données, comment les mettre en scène pour qu’elles se racontent d’elles-mêmes. Et pour que vous aidiez vos patrons à prendre les bonnes décisions pour votre entreprise.
C’est indéniable, les données font partie intégrante de notre travail. Si elles peuvent parfois donner l’impression que leur analyse requiert des montagnes de connaissances, les conférenciers du WAQ nous ont prouvé que tout est à notre portée, avec les bonnes ressources.
Web2Day
Direction Nantes, en France où quelques un d’entre nous ont eu la chance d’assister au Web2Day. Nous en avons profité pour visiter des entreprises et incubateurs, participer à des activités de co-création et en apprendre davantage sur l’écosystème nantais. Ah on s’est aussi gâté un 24 heures à Paris, juste assez de temps pour jouer les touristes, preuve à l'appui. ;)

L’essentialisme
Nous prêchons un peu pour notre paroisse, mais la conférence de notre collègue Franck, lead marketing chez Snipcart, était essentielle. En tant qu’entrepreneurs, startups et/ou professionnels, on se fait bourrer le crâne : «travaille fort, travaille dur, travaille rapide», «implique-toi un peu partout», «les premières années sont faites pour se brûler». On se calme.
Ce n’est pas d’hier qu’on prône la lenteur (c’est d’ailleurs une des 4 valeurs chez Spektrum), mais François a amené cette fois-ci un parallèle intéressant : l’essentialisme.
Qu’est ce que c’est?
En gros, c’est de faire moins, mais de faire mieux.
Canaliser ses efforts, maximiser son impact sur le monde, comprendre qu’on ne peut pas tout faire, éliminer les choses non essentielles, et prendre de bonnes décisions réfléchies. Sans oublier de se répéter le plus souvent possible : est-ce essentiel?
Si le sujet vous intéresse, la conférence de Franck a été inspirée de Essentialism, livre qu’on recommande chaudement!
Les nouvelles pratiques du journalisme numérique
Nous avons principalement assisté à des conférences sur le marketing numérique, mais l’intérêt pour le monde médiatique de Mathieu l’a attiré vers un talk sur les pratiques du journalisme dans l’ère du numérique. Il s’agissait d’une présentation très concrète sur les différentes formes que le journalisme a adoptées dans les dernières années grâce au web :enquêtes collaboratives, podcast, vidéos sociales ou explicatives, datajournalisme et le journalisme immersif ne sont que quelques exemples de cette panoplie de nouvelles plateformes.
Dans sa conférence, Julien Kostreche est resté très factuel. Il s’agissait avant tout d’une énumération de ces nouvelles pratiques. Il aurait été intéressant d’avoir une opinion critique et analytique sur la situation de la part d’un homme qui est au cœur du domaine. Les fondations du métier de journaliste sont bouleversées par ces changements et ça crée évidemment de nouveaux enjeux.

L’écosystème entrepreneurial nantais
Notre séjour nous a permis de découvrir l’écosystème entrepreneurial nantais et d’échanger avec les acteurs qui contribuent à le faire vivre. Bien qu’il y ait plusieurs similarités avec celui de Québec, nous avons noté quelques points positifs et négatifs.
Ce qu’on retient :
- L’écosystème a été co-construit en tenant compte d’un parcours logique pour une startup. Aucun des incubateurs ne se font réellement compétition, car ils accompagnent les startups selon l’endroit où ils sont rendus dans le parcours entrepreneurial.
- L’approche d’incubation nantaise est très axée sur la recherche de financement, en fait, c’est le but ultime dans la grande majorité des startups.
- Il y a des formules d’incubateurs intéressantes, telle que Maia Mater, qui offre 4 mois d’immersion totale incluant l’hébergement avec les autres incubés.
Billet de blogue écrit en collabo avec Emanuelle, rédactrice pour Apollo13 et Mathieu Dionne, marketing chez Snipcart