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La routine de travail : ennuyeuse ou nécessaire ?

Le mot routine est souvent employé de manière péjorative. Certains la trouvent complètement ennuyeuse, alors que d’autres la trouvent rassurante, comme un gage de stabilité. On la vante dans quelques domaines, la discrédite dans d’autres. Certains proclament même que la routine tue la créativité. Métro-boulot-dodo.

Trouver de la concentration dans un monde de distraction

Dans la plupart des sphères de nos vies, nous avons appris à filtrer et à choisir, mais en matière de numérique, nous sommes encore inexpérimentés. En moyenne, les employés qui utilisent leurs ordinateurs au travail sont interrompus ou distraits toutes les dix minutes, soit 2,1 heures par jour et 546 heures par an. À l’ère des distractions constantes, il devient de plus en plus difficile de décrocher pour mieux effectuer nos tâches de travail. C’est pourquoi on commence de plus en plus à observer une tendance de routine de travail «anti-distraction». Celle-ci peut se traduire, par exemple, dans le fait de fermer son téléphone le matin pour mieux se concentrer, de se munir d’écouteurs antibruit ou de désactiver les notifications de réseaux sociaux à certains moments de la journée.

Développer une routine de travail qui respecte les cycles d’énergie de chacun

Selon nos spécimens, une bonne routine de travail ne s’impose pas, elle s’imprègne naturellement dans les habitudes de vie de chacun. On a d’ailleurs demandé à quelques-uns de nous parler de leur routine (s’ils en avaient une) et de nous raconter une journée de travail dans leur vie.

Voici les passages qui en sont ressortis :

Frédérique Larouche, intégratrice web chez Spektrum

« Ma routine consiste à commencer ma journée avec le classique : regarder mes courriels en dégustant un bon café. J’adore dîner en groupe pour faire du social et me donner de l’énergie, puis je travaille le soir, car c’est le moment où je peux me concentrer le mieux. Sinon, ce n’est un secret pour personne que j’ai de la difficulté à rester concentrée. Je mets donc des minuteries pour être certaine de travailler au moins 45 minutes de suite. »

Marc Mercier, habitué du BNKR et ami de l’écosystème

« Je me lève habituellement autour de 7 h si la veille je me suis couché avant minuit. Je quitte mon appart le plus rapidement possible pour m’installer dans un café, je mets une chanson sur repeat et j’avance dans tout ce qui ne me demande pas de contact humain. J’essaie de ne pas avoir de réunion avant 11 h. Souvent, je fais une “sieste éclair” de 30 minutes après le dîner. Ensuite, si j’en ai, je fais la majorité de mes suivis, appels et réunions. J’arrive chez moi vers 16 h pour faire mes entraînements de course. Après le souper, je me réinstalle sur mon ordinateur pour travailler encore sur des choses qui ne me demandent pas de contact humain. Dans un monde idéal, je garderais la même routine, mais au lieu de devoir faire un entraînement le soir, j’irais et je reviendrais du boulot à la course. Cela optimiserait un peu mon temps de la journée. »

Georges Saad, cofondateur de Spektrum

« Je n’ai pas de routine ni de rituel. L’innovation et la créativité viennent du chaos et de l’entropie. C’est important de rester imprévisible sinon le cerveau ramollit. Par contre, j’organise mes journées avec des “post-it”. Une fois au bureau, les to-do et rappels numériques sont toujours transcrits. Un post-it par tâche. L’aspect visuel et physique est très important pour moi. »

Franck Lanthier-Nadeau, lead marketing et associé chez Snipcart

« Depuis le début de l’année, trois fois par semaine, le midi, je fais un combo d’étirements et de méditation. Ça me force à prendre un 30 minutes complètement éloigné de l’écran et ça aide mon bien-être général. Cette coupure de mi-journée me permet de commencer l’après-midi, une période habituellement peu productive (digestion, excitation des discussions/jeux du midi), avec calme et clarté. De plus, j’essaie de respecter une règle simple pour mes courriels : 1-2 heures le lundi matin, 1-2 heures le vendredi matin. C’est tout : le reste de la semaine, je travaille sur des tâches concrètes. S’il y a des urgences, les gens peuvent venir me parler ou m’appeler directement.

J’ai réduit mon utilisation de Slack, mais j’aimerais avoir plus de discipline à ce niveau. Exemple : programmer des demi-journées où je n’ai juste pas le droit d’ouvrir Slack, peu importe ce qui arrive. »

Jean-Michel Veillette, cofondateur de Lexya

« Tous les lundis matin, on fait un plan de match pour la semaine, ce qui nous permet de définir les tâches de chacun et nos objectifs communs. On s’entraîne aussi ensemble deux fois par semaine, le mardi et le jeudi matin : ça commence bien la journée. Le mercredi est toujours réservé pour faire des formations, que ce soit Google Academy, Facebook Blueprint ou toutes autres formations qui nous intéressent et qui seront bénéfiques pour notre business et pour nous en tant qu’humains. On consacre notre vendredi après-midi à travailler sur des projets personnels, comme une nouvelle idée marketing, un concept de vente ou une nouvelle fonctionnalité sur l’application Lexya. On ne sait jamais si notre idée se réalisera, mais au final, ça nous permet de sortir de notre zone de confort et d’essayer de nouvelles choses.»

Philippe Langlois, habitué du BNKR

« Je me suis donné comme objectif d’aller au gym du lundi au vendredi avant de débuter ma journée.

Comme je suis à la merci de l’horaire des transports en commun, je dois organiser mes déplacements de manière hyper stricte. Quand on travaille à distance, on se dit souvent que c’est cool de ne pas avoir un horaire fixe, de pouvoir pratiquement travailler quand on veut à condition de faire ses heures. Bien que ce soit vrai, je crois tout de même préférer le bon vieux “9 à 5” quand il est question de travailler pour Poparide. »

Olivier Rousseau, développeur et associé chez Spektrum

« Je n'aime pas la routine. D'ailleurs, je préfère éviter de mettre une alarme pour me réveiller le matin. J’apprécie plus ma journée et mes semaines sans routine, ça brise la monotonie. Je me rends au bureau de cinq manières différentes (auto, vélo, course, covoiturage et autobus), ce qui de toute façon rend le fait d’avoir une routine difficile. La seule chose qui est obligatoire, c’est la douche chaude en me réveillant.

Par contre, pendant les périodes où je suis surchargé, je m’impose une routine de travail. Je structure mes journées de façon à ce que j’accomplisse mes tâches les plus lourdes le matin.»

Maintenant, on veut vous entendre. Contribuez à la discussion en commentaires ci-dessous et dites-nous, quelle est votre routine de travail, si vous en avez une? ⬇️

À bientôt

Photo : Élias Djemil